AILETTE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1164 « petite aile d'oiseau » (
Chrét. de Troyes,
Erec et Enide, éd. W. Foerster, 1307 ds T.-L. : de l'
alete d'un plovier Peissoit sor son poing l'esprevier); p. ext.
1. ca 1280 « appendice placé sur les épaulières dans les armures anciennes » (
Mort d'Artus, ms. Lincoln, f
o80 ds
Gay t. 1 1887 : An
alet enamelde he oches in sondire);
2. xves. technol. « pièce qu'on ajoute sur le côté d'un soulier pour servir de renforcement » (Comm.
xves.,
Edits des eswards sur les cordonniers, A. mun. Mézieres, A.A. 12, f
o110 v
ods
Gdf. Compl. : Que nuls ne vendent soulliers de veaux noir oing sinon que l'
alete soit noir et au-dessus une
allete rouge signifiant que lesdits soulliers sont de veaux);
3. 1564 archit. « avant-corps ajouté à un corps de bâtiment » (
Liebault,
Mais. rust., 81,
ibid. : Les anciens faisoient des
ailettes au derriere de leurs jardins, propres pour les paons);
4. 1866 (
Lar. 19e: Ailette. Expansions extérieures dont sont munis certains projectiles et qui ont pour but d'en faciliter le lancement ou d'en activer la progression : torpille à
ailettes).
Dér. de
aile*; suff.
-ette*.