AIGUISEMENT, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1172-74 fig. « excitation, incitation » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
Vie de St Thomas, Richel. 13513, f
o54 r
ods
Gdf. : Ke dirriez se li reis cui li regnes apent E cui ad desuz lui et les clers et la gent Se part del apostoille par vostre
aguisement, E ne voldrat mes estre a sun comandement?); d'où
xives. « ce qui excite l'appétit » (
N. de la Chesnaye,
Condamn. de Bancquet, Jacob,
ibid. : Et pour bailler
aguisement, Belles orenges largement), emploi rare;
xvies. « excitation (d'un sentiment) » (
Montaigne, II, 12 − II, 225 − ds
Hug. : Ce mesme chatouillement et
aiguisement qui se rencontre en certains plaisirs), emploi isolé;
2. a) xiiies. « caractère de ce qui est aiguisé » (
Grand. Chron. de France, Fais et Gest. Charlem., VI, 2, P. Paris ds
Gdf. : O tres benereuse espee, en tranchant et en
aguisement tres isnelle);
b) 1530 « action d'aiguiser » (
Palsgr., 780 ds
Gdf. Compl. : J'ayme mieulx l'
aguysement des cousteaulx avant que d'aller a ung bon disner que je ne fais l'
aguysement des espees et voulges);
Trév. 1771 note ,,on ne le dit guère``; le mot tend à être remplacé par
aiguisage (
cf. Besch. 1845,
Lar. 19eet
20e, Rob. 1958).
Dér. du rad. de
aiguiser* au sens propre et fig.; suff.
-ment1*.