AIGUILLER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. Fin
xiies. « piquer avec une aiguille ou un aiguillon » fig. (
R. de Boron,
Queste du S. Graal, Richel, 12 582 f
o12 r
ods
Gdf. : Il li doit chargier le fes de la grant penitance, por quoi il soit point et
aiguillies pour espenoir en tristrece ce qu'il aura fet en voie); encore au
xiiies.,
ibid.; 2. 1752 méd. (
Trév. : c'est ôter la cataracte de l'œil. Les occulistes sont adroits à
aiguiller). − 1897,
Nouv. Lar. ill., où le mot est qualifié de
vieux; 3. 1771 fil. (
Trév. : c'est la [la soie] nettoyer avec des aiguilles ou instrumens semblables, quand elle est sur le dévidoir);
4. 1853 « diriger un convoi de chemin de fer à l'aide d'une aiguille » [
Pt Rob. sans attest.]; 1
reattest. lexicogr. ds
La Châtre t. 1 1865, emploi pronom.; d'où p. ext. 1922 « orienter, diriger qqn » (Beauvoir ds
Pt Rob. : ses parents eurent grand souci de l'
aiguiller sur un chemin normal).
Dér. de
aiguille* étymol. I 2 pour le sens 1, de
aiguille* étymol. I pour le sens 2 et
aiguille* II 3 pour le sens 3; dés.
-er.