AIGUAIL, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1561
esgail « rosée » (
Du Fouilloux,
Ven., ch. 28 ds
Gdf. Compl. : La vehemente chaleur et secheresse qui oste l'
esgail et humidité du boys); 1565
égail «
id. » (
Bereau,
Églogue, 5 ds
Œuvres poétiques, éd. Hovyn de Franchère et Guyet, Paris, 1884 ds
Hug. : Mais je ne le hay tant que ces rouges limasses, Qui broutillent ma vigne à l'
égail du matin); 1690
aiguail «
id. » (
Fur. : On dit en termes de Chasse, que les chiens en veulent bien dans l'
aiguail, qui ne veulent rien au haut du jour).
Mot de l'Ouest (sud de la Loire), dér. de
egue, aigue* « eau » forme attestée dans les dial. de cette région (voir
Verr.-On. 1908,
s.v.); suff.
-ail*. L'hyp. de
Bl.-W.5et du
FEW t. 1,
s.v. aqua (
aiguail dér. d'un verbe dial.
aiguailler « faire de la rosée » ext. de
égailler* « (se) répandre ») fait difficulté du point de vue sém., voir Dauzat ds
Fr. mod., t. 6, pp. 18-21.