AIGRIR, verbe.
Étymol. ET HIST. − 1. xiies.
aigri « (en parlant du soleil) devenu ardent, piquant » part. passé adj. (
Roman d'Alexandre, éd. Michelant, 112, 26 ds T.-L. : Et la calors mult grans, et li solaus
aigris), emploi isolé;
2. 1
ertiers
xiiies. intrans. « devenir aigre, tourner » métaph. (
Gautier de Coincy,
Miracles de la Vierge, éd. Poquet, 296, 194,
ibid. : D'
egrir nous gart et de torner Si qu'au siecle ne retornons);
xves. « (d'inanimés) devenir aigre, pénible » fig. (
G. Chastellain,
Chron., éd. Kervyn, IV, 7, Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., t. 1, p. 494 : Plus alloient avant et croissoient leurs ans, plus se fellissoient et
aigrissoient les matières entre eux et se disposoient à ruyne);
3. 2
etiers
xiiies. « devenir aigre » au propre ([
Alart de Cambrai,]
Moralité des philosophes, ms. Chartres 620, f
o11 c ds
Gdf. Compl. : Se li veissiaus n'est fres et nez, quant que l'en metra dedenz
aigrira).
Dér. de
aigre* au sens propre et fig., adj.; dés.
-ir.