AIGREUR, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. xies. judéo-fr.
aigror, « saveur, odeur piquante » (
Darmesteter-Blondheim,
Gloses fr. dans les comment. talmudiques de Raschi, II,
Johns Hopkins Studies in Romance lit. and lang., vol. XI, 1937, art. 17 cité par
Lévy Trésor 1964, p. 8 b); 2
emoitié
xives.
aigreur «
id. » (
Gloss. Aalma, éd. M. Roques,
Rec. gén. des lexiques fr. du Moy.-Age, t. 2, p. 8, gl. 109 : accetosus, -sa, -sum : plain d'
aigreur);
xives.
arreur [lire
acreur?] «
id. » (
Secrés de Salerne, ms. Modène Este 28, p. 273 ds
Gdf. Compl. : [Pistacee] ont ung poy de
arreur en ponticité, et pour ce confortent le foye et destoupent ses vaines);
2. 1492, 10 oct. « sentiment d'amertume » fig. (
Ord., XX, 347,
ibid. : Les Anglois ont conceu tel despit et
aigreur à l'encontre de nous que ...).
Dér. de
aigre*, adj.; suff.
-eur*; le judéo-fr.
aigror xies. est prob. issu du lat.
acror « saveur piquante » sens propre,
Diosc., 1, 137 ds
TLL s.v., 434, 36.