AIGREMOINE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − xiies. bot. «
agrimonia eupa toria L. » (
Médicinaire liégeois du XIIIes., éd. Haust, p. 120 et 118 ds
Fr. mod., t. 21, p. 217 : A palesien, prens... betoine et
agremoine [...] Alla dolour des lombres, prens
aigremoine).
Corruption d'apr.
aigre, de
aigremoine, empr. au lat.
argemonia (lui-même empr. au gr. α
̓
ρ
γ
ε
κ
ω
́
ν
η « sorte de pavot », plante médicinale). Déjà en lat. var.
argimonia et par métathèse (peut-être avec influence de
ager)
agrimonia et
acrimonia par rapprochement avec
acrimonia (dér. de
acer, voir
aigre) « substance, suc âpre de certaines plantes (à vertu parfois thérapeutique) »,
cf. Theod. Prisc.,
Log., 99 ds
TLL s.v. acrimonia, 431, 68 : his [...] omnia acrimonia profuerunt; pour les différentes formes de
argemonia voir
TLL et
André Bot. 1956,
s.v. argemonia.