AHANIER, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − Fin
xiie-début
xiiies. « laboureur, cultivateur » (
Brut, ms. Munich, 4099, Vollmöller ds
Gdf. : A els venoient [li]
ahanier Et li vilain por justisier). −
xves. ds T.-L. et
Gdf.; conservé dans les dial. norm.
ahanier (
Moisy 1885), champ.
ahannier (
FEW t. 1
s.v. *
afannare)
, cf. a. champ.
adhenier (1436,
Tresor des Chartes du Comté de Rethel, t. III, 1911, 146, 8 ds M. Th.
Morlet,
Le Vocab. de la Champ. sept. au Moy. Âge, 1969, p. 250 : IX jours que prés que terres ... que tient de moy l'
adhenier de Montcornet); Centre, 1858,
supra. Peu attesté ds les dict. où il est qualifié de
vx lang. ou de
dial.
Dér. de
ahaner* étymol. II (« labourer »); suff.
-ier*; la forme
ahanerre (
Ac. Compl. 1842) est à rapprocher de l'a. fr.
ahane(i)re, fin
xiies. (
Dial. Greg. lo Pape, éd. Foerster, 8, 11 ds T.-L. : ses
ahaneires), fin
xiies.-1
ertiers
xiiies. (
Job. éd. Foerster, 327, 42,
ibid. : Esau devint ... hom
ahaneres), de même orig. avec suff.
-eur*.