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AGRÉABLE, adj. et subst.
Étymol. ET HIST. − 1. Ca 1165 adj. « qui est agréé, qui plaît » (Benoit de Ste maure, Troie, Ars. 3340 fo180 ds Gdf. Compl. : Trop fust li solaz delitables Et trop par me fust agreables); 1538 loc. avoir pour agréable « trouver bon » (R. Estienne, Dict. Latinogallicum, p. 314 : Gratus, Aggreable [...] Ista veritas etiam si jucunda non est, mihi tamen grata est) taxée de bourgeoise par les puristes du xviies. qui voulaient que l'on dît avoir agréable ou trouver bon (Littré; cf. aussi Trév. 1771); 1606 loc. impers. il est agréable de, que (Nicot : Il m'est aggreable, il me plaist, Cordi est mihi, [...] Perplacet); 2. a) 1658-59 subst. masc. « tout ce qui plaît, ce qui agrée (en parlant d'un inanimé) » (Costar, Lettres, II, 28 ds Brunot t. 3, p. 203 : de l'agreable, du solide et du delicat) en partic. dans la loc. joindre l'utile à l'agréable attestée, sous une forme un peu différente, dep. 1694 (Ac. : Mesler l'utile et l'agréable); b) 1720 subst. masc. ou fém., fam. « personne qui cherche à plaire (par des manières affectées ou un langage galant), en faisant l'agréable » (Fleury, Discours sur l'hist. eccl., VIII, § 12 ds Dict. hist. Ac. fr. t. 2 1884, p. 387 : Des religieux... font les agréables et les bons compagnons dans les repas et les voyages). Dér. de agréer1*; suff. -able*.