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AGRAPPER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − Fin xiies. « saisir avec avidité » (S. Bernard, Serm., Richel. 24768 fo2 ds Gdf. : Si aucune gent ne viennent a ols por ols a soscorre, si plongent ensemble ols, ceos k'ils puyent agrappeir). − 1620 (Histoire de J. de Boucicaut, liv. II, p. 201 ds Dict. hist. Ac. fr. t. 2, 1884 s.v. agrafer : Vous veissiez nos gens... agrapper contremont ces murs et dresser eschelles). Réapparaît ds les dict. des 19eet 20es. (Ac. Compl. 1842 : Agrapper. Saisir, Attacher) où il est qualifié de vieux et fam. À partir du Lar. 19e(1866) signalé comme synon. de agripper, sens empl. par B. Cendrars, supra. Dér. (préf. a-1*) de l'a. fr. graper « saisir », 1218-1225 (Les Miracles de la Sainte Vierge, trad. et mis en vers par Gautier de Coincy, éd. Poquet 118, 342 ds T.-L. : Bien pëussiens aler graper, Sade virge, douce et piteuse, Se tu ne fusses retournee), lui-même dér. du fr. grape « crampon, agrafe, grappin », xiiie-xvies., 1213 (L.-F. Flutre, Faits des Romains, 421, 16 ds Romania t. 65, 1939, p. 513 : Li vosoir en furent bien lié a dur ciment et a grosses grapes de fer bien seelees a plom). Cet a. fr. grape remonte au germ. *krappa « crochet » entré en lat. vulg. av. la 2emutation consonantique. Le passage du groupe initial germ. kr- au fr. gr-s'explique par la faiblesse particulière des occlusives sourdes du germ., Fouché 1966, pp. 687-688 (cf. aussi agrafer). Voir aussi agrafer, agriffer, agripper.