AGITATION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. av. 1356 « état de ce qui est agité » (
Bersuire,
Tite-Live, f
o115 b ds
Gdf. Compl. : Agitation d'armes);
2. 1606 au fig. « mécontentement populaire d'origine pol. et soc. » (
Nicot : Les
agitations et esmeutes des assemblées du peuple, Unde comitiorum);
3. 1640
id. « état d'une pers. troublée par des émotions » (
Corneille,
Cinna, éd. Marty-Laveaux,
Œuvres, t. 3, p. 420, vers 819 : Vous n'aviez point tantôt ces
agitations; Vous paroissiez plus ferme en vos intentions; Vous ne sentiez au cœur ni remords ni reproche).
Empr. au lat.
agitatio, attesté au sens 1 (en parlant des flots) dep. Cicéron (
Mur., 35 ds
TLL s.v., 1328, 18); à rapprocher de la trad. de Bersuire (
Tite-Live, I, 25, 5
ibid., 1328, 38 : motus ... corporum agitatioque anceps telorum armorumque); dep. Cicéron attesté à l'emploi fig. ds l'expr.
agitatio mentis « activité de l'esprit » (
Off., 1, 17
ibid., 1328, 75 : est adhibenda actio quaedam, non solum mentis agitatio).