AGIOTER, verbe intrans.
Étymol. ET HIST. − 1716 fin. « pratiquer l'agiotage » (
Buvat,
Journal de la Régence, Paris, 1865, I, 134 ds
Brunot t. 6, p. 169, note 5 : Que votre A. R. ne croie pas que j'
aie «
agioté » dans cette affaire); (
cf. emploi trans.
Law,
2eMém. sur les Banques ds
Littré : L'Angleterre a bonifié toutes les dettes de l'État, quoique les particuliers les
aient agiotées à 50 et 40 pour 100). Très en usage dans les milieux financiers de la Régence (
Brunot,
loc. cit.) et pendant la Révolution (
cf. Rapport de Barère, 1
eroctobre 1793 Buchez et Roux, t. 29, p. 211 ds
Brunot t. 9, p. 952, note 8. [les fournisseurs aux armées, de réputation détestable]
agiotaient la guerre).
Dér. de
agio1*, dés.
-er avec adjonction d'un
-t- adventice, par assimilation aux mots à finale en
-ot. (
Nyrop t. 3 1936, § 89, 11
o).