AGIOTAGE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1710 fin.,
St Simon,
Mém., éd. Chéruel, VIII, 157, datation du
DG; 1715 « trafic malhonnête sur les effets publics, le cours des monnaies et des valeurs », (
Buvat,
Journal, I, 113 ds
Brunot t. 6, p. 169, note 4 : à l'égard de ceux qui auraient acquis [ces billets] par «
agiotage »);
cf. 1720, (
D'Aguesseau,
Mém. sur le Commerce des Actions de la Compagnie des Indes ds
Littré :
Agiotage pourrait bien n'être autre chose, dans sa signification ordinaire, que la manière de gagner par l'agio; mais aujourd'hui il signifie cette espèce de commerce de papier qui ne consiste que dans l'industrie et dans le savoir-faire de celui qui l'exerce, par le moyen duquel il trouve le secret de faire tellement baisser ou hausser le prix du papier, qu'il puisse acheter à bon marché et revendre cher); très en usage dans les milieux financiers de la Régence (
Brunot,
loc. cit.) et pendant la Révolution de 1789 (
cf. Clavière,
Conv. nat., 5 octobre 1792 ds
Brunot t. 9, p. 1081, note 4 : Les manœuvres de l'«
agiotage conspirateur »).
Dér. du rad. de
agioter*
; suff.
-age*.