AGENCE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1653 comm. « bureau, comptoir de commerce, établi à l'étranger » (
Colbert,
Lettres, Instructions et Mémoires, éd. Pierre Clément, I, 200 ds
Kuhn 1931, p. 151);
b) 1797
id. « établissement commercial servant d'intermédiaire » (
Lois sur les patentes, 28 oct. 1797,
Bull. Hist. Écon. Révol. 1912, t. 1, p. 297 ds
Brunot t. 9, 2
epart., p. 1138 n. : Les directeurs d'
agence ou bureau d'affaires) d'où 1840 « société commerciale » date de création de l'
Agence Havas, d'apr.
Rey-Cottez 1968 t. 36, 231;
c) 1835 (
Ac. : Agence. Administration dirigée par un ou plusieurs agents... Bureau de l'
agence du Trésor public), vieilli;
2. 1690 « emploi d'agent » (
Fur. :
Agence. Employ de celuy qui fait les affaires d'autruy. Il ne se dit que des gens qui sont chargez des affaires des Princes, ou de quelque corps illustre, comme du Clergé, d'une Province, etc. Chez les Princes de l'Empire on brigue les
Agences. En la Cour de France l'Agence generale du Clergé est fort recherchée).
Soit empr. à l'ital.
agenzia «
id. » attesté dep. le
xvies. d'apr.
DEI mais seulement dep. fin
xviie-début
xviiies. ds
Tomm.-Bell. 1929 et
Batt. (
Commedie de Faginoli Giambattista [1660-1742]) au sens 1; le sens 2 n'est attesté qu'à l'époque contemporaine. L'ital.
agenzia est dér. de
agente, (agent*
) − Soit dér. de
agent (sous l'influence du verbe
agencer) sur le modèle de
porveant/ porveance, astenant/astenance, pénitent/pénitence, résident/résidence, etc.