AFFRONTEUR, EUSE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST.
I.− Subst. 1. 1536 « celui qui trompe, imposteur » (
Calvin,
Instit., IV, XIII, 15 ds
Hug. : Il [saint Augustin] se complaind qu'il y en avoit entre eux [les moines] des coureurs et
affronteurs, qui suççoyent la substance du simple peuple par leurs finesses), qualifié de
vieilli par
DG;
2. 1861-1866
abordeur de « celui qui aborde (qqc.) de front » (
Ste-Beuve,
Nouv. lundis, VII, 453 ds
DG : Il est [Piron] l'un des maîtres et des
affronteurs de la rime).
II.− Adj. 1. 1853 « qui trompe (d'une chose) » (
P. de Cornu,
Œuvres poét., p. 81 ds
Hug. : Sous le fard d'un parler
afronteur Tu feins avoir trouvé mon service agreable). −
Trév. 1771;
2. 1589
Affronteur « qui fait front, qui attaque (d'une chose) »
P. Matthieu,
Aman, II, 37 ds
Hug. : Il se doit souvenir de ce brave Encelade, Qui dressa vers le ciel l'
affronteuse escalade), attest. isolée.
Dér. de
affronter*, étymol. II 3 et I 2; suff.
-eur2*.