AFFRIOLER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1530 « attirer par des friandises » (
Palsgrave,
Esclarcissements de la lang. fr., p. 483 ds
Gdf. Compl. : Vous
affriollez cest enfant tant que vous le gastez).
Dér. du m. fr.
frioler propr. « frire » (1393,
Ménagier ds
Gdf.), fig. « brûler de désir, être avide » (
Jehan des Preis,
Geste de Liege, 12 686,
Scheler,
Gloss. philol., ibid. : fils al duc de Borgongne qui de bonteit friolle); préf.
a-1*.
Frioler (dér. de
frire*, d'apr. un processus difficile à expliquer) est bien attesté dans les dial. du Nord-ouest (
FEW t. 3, p. 789 b) spéc. le norm. (
Moisy 1885 :
Frioler. Avoir grand envie, brûler de désir [...] aussi usité activement avec le sens d'affrioler : V'là du fricot qui m'friole);
cf. l'adj. m. fr.
friolet « (d'une pers.) friand »,
xives. ds
Gdf.