AFFREUX, EUSE, adj. et subst.
Étymol. ET HIST. − 1. a) Av. 1520 « épineux, âpre, sauvage (d'un paysage) » (
Seyssel,
trad. Appian, 129 [1544] ds
Quem. t. 1 1959 : Une campagne seiche,
affreuse et sterile); 1539 «
id. » (
R. Estienne,
Dict. françois-lat. : voir ci-dessous);
b) 1524-1585 « hirsute (d'une pers.) » (
Rons., 630 ds
Littré : Sautant du lict elle s'est resveillée : Nuds pieds, sans robe,
affreuse [en désordre, d'apr.
Littré] eschevelée...);
2. 1539 « qui cause de l'effroi, terrible, horrible » (
R. Estienne,
op. cit. : Affreux, Sentus, Horridus, Perhorridus.
Affreux et espouantable a regarder, Toruus);
3. 1690 « laid (d'une pers.) » (
La Bruyère,
Les Caractères de Théophraste, etc., III, Des femmes, 6, 5
eéd. : ... je leur prononce [aux femmes], de la part de tous les hommes ou de la plus grande partie, que le blanc et le rouge les rend
affreuses et dégoûtantes);
4. 1712-1778 « méchant, cruel (d'une pers.) » (Rousseau de Genève ds
Fér. Crit. t. 1 1787 : J'ai vu des hommes
affreux pleurer de douleur aux aparences d'une année fertile).
Dér. de
affre*; suff.
-eux*.