AFFOURCHER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − xiies. « disposer en fourche, écarter (les jambes) » (
Wace,
Rou, III, 2041, Andresen ds
Gdf. : Dunc veissiez home viser, Piez
afurchier, arc enteser); d'où
1. a) xves. « enjamber » (
Anthitus Faure,
Euryal. et Lucr. ds
Gdf. Compl. : Car on povoit tout a coup
afourcher D'une paroy sur l'autre, aisement);
b) début
xviies. « se mettre à cheval sur, enfourcher » (
Malherbe,
Ép. de Sénèque, 88, 2 ds
DG : Après ma barque rompue, je m'
affourche encore sur les éclats);
2. a) 1670 mar. « mettre au mouillage en jetant deux ancres dont les câbles se croisent en fourche » (
Colbert à Colbert de Terron, 11 déc. 1670 ds
Ord. du Roy, vol. XIII, f
o623, Arch. de la Mar. ds
Jal 1848
s.v. Bord. 4 : Sur ce que vous m'escrivez de la pratique des capitaines de quitter leur Bord quand ils ont une fois moüillé l'ancre et
affourché leur navire, je vous dirai que c'est une pratique d'une marine foible et mal réglée);
b) 1743 menuis. « faire entrer une pièce de bois à languette dans une pièce à rainure » (
Trév. : Affourcher. terme de menuiserie, pour signifier un double assemblage de deux pieces de bois, avec une languette et rainure de l'un dans l'autre).
Dér. de
fourche*; préf.
a-1*, dés.
-er.