AFFORAGE, AFFÉRAGE, AFFEURAGE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1253 dr. féod., lat. médiév.
afforagium « droit de fixer le prix des denrées, surtout du vin » (
Chartrier de Saint Riquier ds
Du Cange t. 1, p. 131
bs.v. afforagium. Radulfus cessit jure quod habere poterat in Vicecomitatu et Afforagio villarum de Feuquieres et de Feuquerolles); 1327
id. aforaige « taxe payée au seigneur par les taverniers et autres débitants de vin » (
Cart. de Guise, Richel. 1. 17777, f
o208 r
ods
Gdf. : Se il ou autre wet vendre celui vin ou autre par
aforaige, il donra de .IIII. roes .I. sestier).
Terme d'orig. pic. (
supra;
cf. Corblet 1851), dér. (suff.
-age*) du pic.
aforer « estimer, évaluer » (
xiiies. ds
Gdf.;
cf. Corblet,
loc. cit.) lui-même dér. (préf.
a-1*, dés.
-er) de l'a. fr.
fuer « prix des marchandises fixé par les autorités » (1160-1174,
Rou ds T.-L.), du lat.
forum, attesté en lat. médiév. carol. au sens de « prix du marché » (anno 744,
Pippini capit. Suess., c. 6
Capit., I, p. 30 ds
Nierm. t. 1 1954-58 : [Unusquisque episcopus] per omnes civitatis [lire civitates] legitimus forus [lire legitimos foros] et mensuras faciat secundum habundantia temporis).