AFFLUER, verbe intrans.
Étymol. ET HIST. − 1. a) av. 1180 fig.
affluer en qqc. « avoir qqc. en abondance » (
Jean de Salisbury,
Policraticus, B.N. 24 287, f
o95 c ds
Gdf. Compl. : Curtius, un chevacheur de Rome qui
affluoit en delices et les queroit trop fort), disparaît apr. le
xvies.;
b) 1375 fig. « survenir en grande quantité (en parlant de personnes ou de choses) » (
Raoul de Presles,
Trad. de la Cité de Dieu, Exp. sur le ch. 17 [1531] ds
Quem. t. 1 1959 : Soulz lesquelz [apostres] comme soulz princes divers peuples
affluent en l'eglise Jesuchrist); 1382 «
id. » (
Testam. de Jean Lessillé, ap. Duc. ds
Gdf. Compl. : Aux paroissiens
affluans chacun en l'eglise de Juigné au jour de Pasques);
2. 1690 « couler abondamment vers un même lieu (en parlant des liquides) » (
Fur. :
Affluer. Se rendre en un même lieu. Il se dit premierement des eaux qui coulent vers un même endroit).
Empr. au lat.
affluere, sens 1 a dep. Plaute (
Pseudolus, 191 ds
TLL s.v., 1243, 38 : ut frumento afluam); sens 1 b, Virgile (
Enéide, 2, 276
ibid. 1240, 51 : atque hic ingentem comitum adfluxisse novorum invenio admirans numerum); sens 2, Varron (
Res. rust., 3, 5, 11
ibid. 41 : aqua rivolo adfluit).