AFFLUENT, ENTE, adj. et subst. masc.
Étymol. ET HIST.
I.− Adj.
1. 1547 sens gén. fig. « qui coule abondamment » (
J. Bouchet,
Epistres mor. et fam. du Traverseur, 16 ds
Hug. : Vostre eloquente et
affluente lettre);
2. spéc.
a) 1539 méd. « qui se porte en qq. partie du corps (en parlant des humeurs) » (Canappe ds
Quem. t. 1);
b) 1690 hydrographie « qui se jette dans une autre (en parlant d'une rivière) » (
Fur. : ... pour rendre la Seine navigable jusqu'à sa source, et toutes les rivières y
affluentes tant au dessus qu'au dessous de Paris);
c) 1749 phys. « qui se porte dans un sens déterminé (en parlant d'un fluide, de l'électr.) » (
Réplique à M. l'abbé Nollet, Chartres, p. 24 ds
Brunot, t. 6, p. 561 : Je ne reconnais point l'ingrez ni la pénétration de sa prétendue matière
affluente).
II.− Subst.
1. 1374 sens gén. fig. « gens qui arrivent en grand nombre » (
Livre rouge, Arch. Y 2, f
o70 r
ods
Gdf. : Que les
affluens en nostre dicte bonne ville aient plus convenables lieus ou ils se puissent retraire);
2. a) 1751 hydrographie « lieu où une rivière se jette dans une autre » (
Encyclop. s.v. : Confluent se dit de deux riviéres, et
affluent de l'une ou de l'autre. Au
confluent de la Marne et de la Seine. A l'
affluent de la Marne dans la Seine). − 1845,
Besch.;
b) 1835
id. « rivière qui se jette dans une autre » (
Ac. : La Seine et ses
affluents).
Empr. au lat.
affluens, part. prés. empl. adj. de
affluere (voir
affluer) attesté au sens « coulant abondamment » dep.
Vitruve, 8, 1, 2 ds
TLL s.v., 1244, 33 : aquae uberiores et affluentiores.