AF(F)ISTOLER,(AFISTOLER, AFFISTOLER) verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. Début
xves.
apistolé « trompé par de beaux semblants » (
Quinze joyes de mar., V, éd. 1734 ds
Gdf. : Ainsi se font les besongnes du bonhomme de mary; ainsi est le bonhomme bien
apistollé;
ibid. IX : Si pouvez penser si le bonhomme est bien aise d'estre ainsi
apistolé); 2
emoitié
xves.
affistolé part. passé adj. « trompé » (
Blason des faulces amours, 263,
ibid.), seulement en m. fr.;
2. 1743
affistoler (
Trév. : Affistoler. Terme de dérision, bas et populaire, pour dire Ajuster. Le voilà joliment
affistolé).
Prob. formé sur l'ital.
fistola « flûte, chalumeau » (dep. le
xves., Poliziano ds
Prati,
Vocab. etim. ital., 1951
s.v.); préf. a-
1*, dés.
-er; le sens 2 est dér. du sens 1 « tromper ». Pour la relation entre « flûte, chalumeau » et « tromperie »
cf. m. fr.
flageoler « tromper » (J. Bruyant ds
Gdf.), m. fr.
piper « tromper (aux dés) » (1455, Coquillard ds
Sain. Lang. par. 1920, p. 232). [
Apistolé, forme sans doute influencée par
pipé; ce qui laisse supposer que
affistolé est antérieur à
apistolé].