AFFIQUET, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − xiies. « colifichet, bijou » (
Petit vocabulaire latin-français, ms. d'Evreux, éd. Chassant, 44 ds T.-L. : monille :
affiquet).
Terme normanno-pic. (
Dum. 1849, p. 7;
Corblet 1851, p. 259;
Jouanc. t. 1 1880, p. 10), dér. (suff.
-et*) de l'a. fr.
affique « attache, boucle » (dep. le
xiiies.,
Jean de Garlande,
Dictionarius, éd. A. Scheler, 296, ds T.-L. : monilia : nuches,
affiqués [
affiqués peut être une graphie pour
affiquez =
affiquets]) forme normanno-pic. (
Dum., Corblet, Jouanc.,
loc. cit.) de l'a. fr.
affiche (attesté au même sens dep. 1200,
Escoufle, éd. Michelant et Meyer, 3835, ds T.-L. : Puis la [l'aumosniere] ratache a une
afiche Quarree a pierres, bele et riche Dont ele ot son col
afichié), voir
affiche*. La forme franc. corresp. à
affiquet est l'a. fr.
affichet (dep. le
xiiies. « colifichet, bijou »,
Du Vallet qui se met a malaise ds Montaiglon et Raynaud, II, 167 : Or a acaté li dansiaus Ses
affichès et ses juiaus Pour la joie k'il se marie). Les raisons pour lesquelles la forme normanno-pic. a supplanté la forme franc. demeurent obsc.