AFFILIER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − xives. hist. « adopter pour fils » (voir étymol.
adopter) (
L'Arbre des batailles, ch.
cxlv, impr. Ste Genev. ds
Gdf. : Puisque le pape est souverain seigneur le roy ou la royne de ce royaulme, il a bien peu donner puyssance et auctorité à madame Jehanne [II reine de Sicile à Naples] d'
avoir affilié le roy Loys [III d'Anjou] conme son filz), signalé comme
vieux par
Trév. 1752; d'où p. ext. :
a) 1701 relig. (
Fur. :
Afilier : ... C'est faire quelcun participant de tout ce qu'il y a de saint dans un Ordre). −
Trév. 1771;
b) 1762 réfl. indir. « (d'une compagnie) s'attacher une compagnie analogue [à titre de compagnie fille] » (
Ac. : Affilier, adopter : L'Académie Françoise
s'est affilié quelques Académies de Province);
c) 1798 réfl. dir. « s'attacher comme membre à une société » (
Ac. : S'affilier à une congrégation, à une société).
Empr. au lat. médiév. jur.
affiliare « adopter pour fils » (anno 984,
CD. Cavens., II, p. 210 ds
Nierm. t. 1 1954-58 : Adfiliaberunt me sibi in filio).