AFFIER1, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1115 pronom. « se confier, mettre sa confiance dans » (
Cambr. Ps., 61, 10 ds T.-L. : Ne voillez
vus afïer en chalenge); part. passé adjectivé «
id. » (
ibid., 4, 6,
ibid. : afïez en nostre seignur), qualifié d'
ancien par
DG; 2. 1131
ses covenz afier « donner sa parole » (
Li Coronemens Looys, 2223, éd. Jonckbloet,
ibid. : De la pucele vos a petit membré Cui vos avez
voz covens afïez), qualifié de
vieilli par
DG; d'où 1155
afïer (qqn) « se fiancer avec (qqn) » (
Wace,
Brut, éd. Arnold, 1350 ds
Keller,
Voc. Wace, 157 a : As tu ma fille refusee Que tu
aveies afiee?).
Du lat. vulg. *
affidare attesté seulement au Moy. Âge comme terme jur. : domaine angl.
ca 1100 (
Latham,
Revised medieval Latin World-list, s.v.) domaine ital.
ca 1105,
Du Cange s.v. affidati et
Nierm., dans ce dernier au sens de « recevoir dans son patronage » terme jur. Attesté au
xiies. au sens de « promettre fidélité » et « promettre sur sa foi » ds
Nierm.; nombreuses attest. ds
Mittellat. W. et
Du Cange post. au fr.