AFFIDAVIT, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1773
affidavit « déclaration affirmée sous serment par les témoins à charge (en Angleterre) » (
Lauraguais,
Mémoire pour moi, par moi, p.
vii d'apr.
Proschwitz,
Introd. à l'ét. du vocab. de Beaumarchais, Stockholm, p. 206 : Leur résultat [des lettres], et celui des indictements m'ont donné la pâte de mon
affidavit, et celle de mon mémoire.
Cf. 1784,
Cour. de l'Europe, XV, p. 356,
Chambre des Communes d'apr.
Proschwitz,
op. cit. : Cet
affidavit qui tend à établir que, pendant l'élection il y avait à tous les coins de rues, aboutissans à Covent-Garden, des gens apostés pour arrêter les passans...). − 1866,
Lar. 19e; 2. 1886
id. « certificat par lequel le porteur de titres émis dans un pays étranger, obtient l'exonération des taxes frappant les nationaux de ce pays » (
Gde Encyclop. s.v. : Lorsqu'un gouvernement a établi certaines charges sur les valeurs mobilières, il en accorde parfois l'exemption aux propriétaires ou porteurs étrangers moyennant une déclaration sous serment, faite par écrit, en présence d'un fonctionnaire public ou d'une personne ayant qualité pour la recevoir. Cette déclaration est l'
affidavit).
Empr. à l'angl.
affidavit « déclaration écrite, faite sous serment, pour servir de preuve judiciaire » attesté dep. 1622 (
Malynes,
The Ancient Law-Merchant ds
NED) et encore en usage au
xviiies. (
Smollett,
Cervantes Saavedra's History and adventures of... Don Quixote, tr. 1755 ds
NED : I will make affidavit, that I have really and truly returned and repaid sum borrowed), 3
epers. du parfait de l'ind. du lat. médiév.
affidare attesté au sens de « déclarer sous serment » du
xiieau
xves. (domaine angl.),
Latham,
Revised medieval latin Word-list, London, 1965, 10b. −
Mack. t. 1 1939, p. 204,
Barb. Misc. 7, 1. L'ext. à l'emploi 2 s'est prob. produite d'abord en angl., bien que les dict. n'en fournissent pas d'attest.