AFFAITAGE, AFFAITEMENT, subst. masc.
Étymol. ET HIST.
I.− Affaitage 1. 1337 « tannage » (
Joubert,
Vie agricole dans le Haut-Marne au XIVes., 39 ds
Quem. t. 1 1959 : La motié de l'
afetage, dom [lire dont?] le metaer congnent avoir aeu. 1. quer de .11. des veaux), attest. isolée;
2. 1690 fauconn. (
Fur. :
Affaitage [...] Soin qu'on prend pour affaiter ou dresser un oiseau de proye. Il faut bien du soin et de l'industrie pour reussir à l'
affaitage d'un oiseau).
II.− Affaitement 1. 1155 « ensemble des qualités les plus aimables en société » (
Brut, éd. Arnold, 2660 ds
Keller,
Voc. de Wace, 164 a : Si ert de grant
afaitement), seulement en a. fr.;
2. 1160 « arrangement, accommodement » (
Rou, 2
ep. 2919, Andresen ds
Gdf. : Par le cunseil Bernart pristrent un parlement, Pur querre de Richart alcun
afaitement, Que Richart ne seit si del tut mis a nient), seulement en a. fr.;
3. 1180 fauconn. « action de dresser pour la chasse » (
Parton., Richel. 368, f
o160 f,
ibid. : Ce sont, ce m'est avis, les genz De qui vient plus
afaitemenz De chiens, d'oiseaux et de service); 1376 fauconn. dans le texte de cynégétique (
Les Livres du Roy Modus et de la Rayne Ratio, éd. Tilander, 1932, t. 1, pp. 217-77 : Espervier de nouvel
affaitement); 1866 tann. (
Lar. 19e:
Affaitement [...] Manière de travailler les peaux à la tannerie).
Dér. de
affaiter*
; 1 suff.
-age*
; 2 suff.
-ment1*. La forme
affais(s)age (supra) reste inexpliquée (peut-être forme dial. anc.
cf. Gdf. s.v. afaitier, var.
afaice pour
afaite, 3 ind. prés. ds
G. Guyart,
Roy. lign.).