AFF1, AFFE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1725 arg.
affe « vie, âme » (
N. Ragot dit
Granval,
Vice puni ou Cartouche, lex. arg.-fr. ds
Sain. Sources Arg. t. 1 1912, p. 329 :
affe, la vie); la forme agglutinée
laffe «
id. » (
Esn. 1965) coexiste avec
affe; 1790 arg.
eau d'aff(e) « eau-de-vie » (
Le Rat du Châtelet, pp. 14-15 ds
Sain.,
loc. cit., p. 339 : aboulez une rouillade
d'eau d'affe et deux rouillardes de picton et pictanchons).
Affe « vie » (dans ce sens la forme la plus fréq. comporte un
e final, contrairement à
aff2*) est d'orig. obsc. L'hyp. d'
Esn. 1965 d'un a. fr. *
affle « souffle » est improbable, cet a. fr. ne semblant pas attesté.
Cf. b. lat.
affla (formé sur lat.
afflare) « souffle »,
viies.,
Virgilius Maro,
Gramm., Epit., 4, p. 23, 16 ds
TLL s.v., 1227, 79. Déduire
affe de
eau d'affe (
Esn. 1965) n'en explique pas pour autant l'orig.
Affe, onomat. selon
Lar. 19eest peu satisfaisant.