AÉTITE, ÆTITE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − xvie(1565?)
aëtite « sorte de minéral, dite
pierre d'aigle » (
Du Pinet,
Trad. de Dioscoride, v. 118 ds
DG : On appelle pierre d'aigle l'
aëtite, parce que quelquefois on la trouve es nids des aigles); 1587 «
id. » (
J. Du Chesne,
Gd Miroir du Monde, IV, p. 143 ds
Hug. : L'
Aëtite, qu'on croit grillotant estre enceint, Sert à l'enfantement, sur la cuisse estant ceint).
Empr. au lat.
aetites « pierre d'aigle qui se trouve dans l'aire de l'aigle » (
Pline,
Nat., 10, 12, ds
TLL s.v., 1160, 10 : aquilarum generi inaedificatur nido lapis aëtites, quem aliqui dixere gagiten, (-aten R
2) ad multa remedia utilis, nihil igne deperdens), empr. lui-même du gr. α
̓
ε
τ
ι
́
τ
η
ς [λ
ι
́
θ
ο
ς] « aétite, pierre qu'on trouvait, disait-on, dans les nids d'aigle » formé sur le rad. de α
̓
ε
τ
ο
́
ς « aigle » (
Dioscoride, 5, 161 ds
Bailly).
− Rem. xiies.
échite, pierre précieuse, mentionné par
DG s.v. Aétite, est un autre mot (lat.
echitis, du gr. ε
̓
χ
ι
́
τ
η
ς [λ
ι
́
θ
ο
ς] « pierre vipérine », espèce d'agate?).