ÆOLIPYLE, ÉOLIPYLE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1552
æolopyle, phys. (
Rabelais,
Quart Livre, 44, éd. Marty-Laveaux, II, 422 : le vent punays, qui en sortoit comme d'une magistrale
Æolopyle. Id.,
Briesve declaration... (Appendice pour le
Quart-livre, éd. Marty-Laveaux, III, p. 203) :
Æolipyle. Porte d'Æolus. C'est un instrument de bronze clous, onquel est un petit pertuys, par lequel si mettez eaue, et l'approchez du feu, vous voirez sortir vent continuellement); 1606
eolipile (
Nicot :
Eolipile ou boule d'airain creuse, propre à soufler le feu).
Empr. au lat.
æolipila, de
Æolus, (Éole, dieu des vents) et
pĭla, « balle, boule », proprement « boule d'Éole » (
Vitruve, 1, 6, 2 ds
TLL s.v. Æolis, 990, 62 : ventus nascitur cum fervor offendit umorem... id... verum esse ex æolipilis aereis licet aspicere). L'orth.
éolipyle provient d'une graphie
y pour
i, d'où la fausse étymol. imaginée par Rabelais
(supra) rattachant
-pyla au gr. π
υ
́
λ
η « porte »;
Trév. donne les 2 étymol. à partir de 1752, en donnant sa préférence à la seconde en raison de l'orth. adoptée par
Ac.