ADVERSE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. 1100 au fém. seulement « ennemi » (
Chanson de Roland, 2630, éd. J. Bédier : Granz sunt les oz de cele gent
averse, Siglent a fort e nagent e guvernent);
2. 1283
averse partie, jur. « partie opposée » (
Beaumanoir, XXXIX ds
Gdf. Compl.);
xives.
adverse partie «
id. » (
Guesclin, 18134 ds
Littré). − La forme masc.
avers n'est attestée que dep.
xive-
xves. (
Hist. de Gér. de Blav., Ars. 3144 ds
Gdf.).
Empr. au lat.
adversus « situé en face »; ds
César,
Gall., 2, 21, 1 ds
TLL s.v., 865, 1, empl. avec
hostes : adversis hostibus occurrebant; empl. 2 ds
Quint.,
Inst., 5, 6, 6,
ibid., 869, 53 : advocatus partis adversae. Réfection étym. en
adv- dep. le
xives.;
Fur. 1701 note encore que le
d ne se prononce pas à l'empl. 2. Qualifié de
vieilli à l'empl. 1 ds
Ac. 1718 et 1740.