ADURER1, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1080
aduré (en parlant de choses) « rude, acharné » (
Roland, 1460 ds
Gdf. : Bataille avrum e fort et
aduree; Unches mais hom tel ne vit ajustee);
b) xiies.
id. (en parlant de pers., des facultés humaines...) « exercé, endurci » (
Alexis, 493,
ibid. : E! cuers, dist il, com estes
adures!), le verbe est surtout empl. sous la forme de part. passé adj. en a. fr. et m. fr. dans la litt. épique (voir R. Lejeune ds
Le Moyen Âge, 1954, t. 60, pp. 317-319);
2. 1
remoitié du
xvies.
id. « enflammé » (
C. Bucher,
Poésies ds
Hug. : Doulce Ame zephiree, Respire en moy ton doulx vent pour estaindre La grand chaleur en mes nerfs
aduree).
1 dér. du
dur*; préf.
a-1*; 2 empr. au lat.
adurere « brûler » (dep.
Caton,
Agric. 107, 2 ds
TLL s.v., 879, 51, : conmoveto, videto ne aduras).