ADOSSER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. Mil.
xies. « tourner le dos (au fig.), d'où renier, rejeter » (
Alexis, 447, 8, éd. G. Paris : Filz Alexis molt oüs dur corage Quant
adossas tot ton gentil lignage). −
xves. ds
Gdf.;
2. a) fin
xie-début
xiies. « appuyer, garnir, tapisser » (
Rom. d'Alix., Richel. 1420, f
o35 a ds
Gdf. : Et s'avoit les murs
adossez De fors engins, par deriere, Qu'il ne chaissent par perriere);
b) ca 1160 pronom. « s'appuyer à » (
Enéas, 5946 ds T.-L. : A un arbre
s'est adosez); fin
xiies. «
id. en parlant d'une constr. » (
Ch. d'Antioche, VI, 486 ds
Gdf. Compl. : El haut estage vienent, qu'
est el mur
adosses);
3. part. passé adjectivé
a) 1611 blas. « mis dos à dos » (
Cotgr. s.v. : Adossé. Leaning, or set against; also, set backe to backe; also backed; strengthened on the backe part); 1621 «
id. » (
La Morlière,
Antiq. d'Amiens, p. 349, ds
Gdf. Compl. : Il portoit de gueules a la bande d'azur chargee de six bars
addorsez d'or);
b) 1762 dessin (
Ac. : adossé... les Peintres, les Sculpteurs et les Antiquaires se servent du même terme, en parlant de deux têtes mises sur une même ligne en sens opposé).
Dér. de
dos*; préf.
a-*; dés. -er.