ADORATEUR, TRICE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST. − 1298 « pers. qui adore » (
Livre de Marco Polo, XXXI, Pauthier ds
Gdf. : Des
aourours de feu);
xives. (
Bible. Maz. 684, f
o286a ds
Gdf. : Quant li verai
aoreor aorront li pere...). Dès av. 1435, réintroduction du
-d- (
cf. adorer) (
A. Chartier,
Œuvres, 353, éd. 1617 ds
Delb.,
mss Bibl. Sorbonne, d'apr.
Quem. : Venus, dont il se monstra, par sa doctrine plaine de toute dissolution et d'ordure,
adourateur volontaire); 1488 (
La Mer des histoires, II, 36a, éd. 1491 ds Vaganay,
Rom. Forsch. XXXII, 5 : Nul ne povoit faire telle translation s'il n'estoit
adorateur d'icelluy vray Dieu).
Empr. au lat. chrét.
adorator (dér. de
adorare) « pers. qui adore ». Comme en fr., l'obj. de l'adoration pouvait être, soit Dieu (252,
Cyprien,
De dominica oratione, 34 ds
TLL, 812, 78 : adoratores dei), soit les faux dieux (av. 202,
Tertullien,
De spectaculis, 8 ds
TLL, 812, 82 : si Serapeum sacrificator vel adorator intravero, a deo excidam);
cf. lat. médiév. av. 866-69,
Godescalcus Saxo,
Opuscula theologica, 6, p. 156, 12 ds
Mittellat. W., 240, 34 : sacerdotes idolorum adoratores erant daemonum.