ADOLESCENCE, subst. fém. Étymol. ET HIST. − 1270 sens obsc. par manque de cont., Introd. d'astron., B. N. 1353, f o34 v ods Gdf. Compl. : Venus mostre le adolescence. a) 1294 « (d'une manière gén.) âge qui suit l'enfance et précède l'âge adulte » ( Mir. de S. Éloi, 20, ibid. : Tout le tans de s' adolescence); fin xiiies. « id. » ( Bible, B. N. 901, f o7a, ibid. : Esleece toi en ton adolescence); différentes limites chronol. : mil. xvies. : 18 à 25 ans ( A. Paré, Introduct., 5 ds Littré : L' adolescence, qui commence depuis dix-huit ans jusques à vingt et cinq, est la temperée et moyenne entre tous excès); 1690, Fur. − 1835, Ac., de 14 à 20-25 ans. Ac. 1694 − Ac. 1835 : noté comme ne se disant que des garçons; 1845 « âge compris entre la puberté et l'âge viril (d'une fille ou d'un garçon) » ( Besch. s.v. : ... l' adolescence comprend en général, pour les femmes, l'espace qui existe entre 11 et 18 ans, et pour les hommes, celui de 11 à 20 ans); b) 1611 « jeunesse » ( Cotgr., ibid. : adolescence : youth, or young age); c) 1680, Rich. t. 1 − 1771, Trév., sens fig. : l' adolescence du monde. Encore ds Besch. 1845; d) 1845 sens collectif « les adolescents » ( Besch., ibid. : « se prend pour celui qui est dans l'âge de l' adolescence. L' adolescence méprise les jouets du passé... » [S. Dub.]).
Du lat. adolescentia attesté dep. Plaute au sens a ( Captivi, 992 ds TLL s.v., 798, 69 : mecum a puero puer bene pudiceque educatust usque ad adulescentiam); cf. Vulg., Eccl., XI, 19, éd. Fillion : Laetare ergo, juvenis, in adolescentia tua; au sens c, en parlant d'une époque dans l'hist. d'un peuple ds A. Florus, 1, 1, 6 ds TLL s.v., 798, 74 : hoc [i.e. a Bruto ad Appium Claudium] fuit tempus viris armis incitatissimum ideoque quis adulescentiam dixerit; cf. Aug., Civ., 16, 43, p. 195 D, ibid., 798, 77, ibid. : in quo (David)... exordium quodammodo iuventutis populi dei; cuius generis quaedam velut adulescentia ducebatur ab ipso Abraham usque ad hunc David; au sens d dep. Ter., Phormion, 274, ibid., 798, 82, ibid. : si quis... insidias nostrae fecit adolescentiae [i. e. nobis tamquam imperitis adulescentibus], dans un sens plus gén. pour désigner les adolescents, ds Cic., Pro Archia, 16, ibid., 799, 15, ibid. : haec studia adulescentiam alunt, senectutem oblectant; cf. mil. xiies., Sigeboto, Paulin., 4 ds Mittellat. W., 233, 67, ibid. : quia... rerum abundantia semper adolescentiae nectit retia.
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