ADMISSION, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − [1539 d'apr.
Bl.-W. 1968] 1568 dr. « action d'admettre, d'approuver (une loi) » (
Ph. Bugnyon,
Des loix inusités, 27 ds
Quem. : telle misere est advenue pour l'
admission des Decretales, auparavant lesquelles la cour romaine jamais ne receut les chicaniers qui y croissent de jour à autre), d'où
a) divers emplois jur. : 1615 « droit d'être admis à siéger (en qualité de procureur) » (
Nouv. Cout. gén., t. I, p. 677, col. 1 ds
Lacurne : Les Procureurs sont tenus en toutes les causes... de tenir bonne et pertinente note de tous les deniers... à peine de l'amende,... d'estre privez de leur
admission...); 1771,
Trév. s.v. : se dit aussi au Palais des preuves et des moyens qui sont reçus comme concluans et pertinens;
b) terme gén. 1690,
Fur. :
admission : action par laquelle on est admis. La calomnie qu'on a faite à cet Ecclesiastique a empêché son
admission aux Ordres.
Du lat.
admissio (attesté dep.
Varro,
Rust., 2, 7, 1 ds
TLL s.v., 747, 62 au sens de « saillie d'animaux ») au sens de « admission, audience [près d'un particulier] »
Sen.,
Benef., 6, 33, 4,
ibid., 747, 66 : non sunt isti amici,... qui in primas et secundas admissiones ingeruntur; au sens de « action d'admettre, d'approuver », terme jur., lat. médiév. [
viiie-
xiiies.],
Chartae francofurtenses, 222 ds
Mittellat. W. s.v., 214, 50 : de consensu et admissione manuali... uxoris.