ADMINICULE, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1555
adminicule « moyen auxiliaire, appui » (
E. Pasquier,
Le Monophile, L. II (II, 777) ds
Hug. : Avecques grande ignominie de s'estre laissé succomber par chose si fragile que la femme, laquelle Dieu n'a creée que pour adjoinct et
adminicule des hommes).
− 1611,
Cotgr. Divers emplois techn. :
1. 1586 dr. « élément, commencement de preuve » (
Le Loyer,
Hist. des Spectres, VI, 15 ds
Hug. : Il n'y avoit point de plus grande preuve contre eux que les procez de du Molin avecques son frere, et revocation de donation à luy faicte ... D'autre preuve de veue, et autres pareils
adminicules n'y en avoit point);
2. 1718 méd. ds
Ac. s.v. :
adminicule (...) se dit aussi en termes de Medecine de tout ce qui peut servir à faciliter le bon effet d'un remede;
3. 1752 numism. ds
Trév. : (...) En terme de Médailliste, on appelle
adminicules les ornemens avec lesquels Junon est représentée sur les médailles (...).
Empr. au lat.
adminiculum (au sens propre « étai, échalas [d'une plante] » dep.
Cato, 53 ds
TLL s.v., 727, 64) au sens fig. de « auxiliaire, appui » (d'une pers.) dep.
Plaute,
Most., 129,
ibid., 728, 15;
cf. acception jur. avec lat. médiév. jur., attestée au sens de « preuve écrite, document » [
xe-
xiiies.] :
Chartae Hallenses, I, 226 ds
Mittellat. W., 206, 4 : iusto empcionis titulo ac nostre donacionis vero amminiculo; méd. en lat. médiév. :
ca 1230
Ioh. Ianatus, medicus,
Chirurgia, praef.,
ibid., 205, 72 : ipsius [chirurgiae] aminiculis.