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ADMETTRE, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 1165 trans. « charger qqn de qqc. (blâme), imputer » (Guill. d'Angl., 2994 ds T.-L. : Ne los ne blasme ne vos met, Et l'un et l'autre vos amet). − 2emoitié xves. Jean de Stavelot ds Gdf.; 2. a) xiiies. « agréer, recevoir qqn qq. part comme ayant qualité pour y entrer » (Serm. poit., 198 ds T.-L. : la poestez... de vos admettre en la gloire daus ceaus), d'où p. ext. b) 1637 « (ici en parlant d'un inanimé) comporter, souffrir » (Corn., ... Cid, I, 8 ds Littré : Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur); c) 1644 admettre qqc. à « permettre à qqc. de » (Rotrou, Bélis., V, 5, ibid. : Admettez l'innocence à réprimer l'outrage); 3. p. anal. 1680 « considérer (qqc.) comme recevable, vrai (sur le plan intellectuel) » ds Rich. t. 1 s.v. : on n'admet que deux principes des êtres naturels, la matière et la forme). Empr. du lat. admittere attesté au sens 2 a dep. Plaute, Asin., 236 ds TLL s.v., 749, 46 : nec quemquam interea alium admittat... quam me ad se virum; au sens 2 c chez Quint., Declamationes, 315, p. 240, 4, ibid., 755, 1 : natura ipsa videbatur admittere, ut in eadem acie pater fortiter faceret, filius desereret. Le sens 1 n'est pas attesté en lat. : il représente prob. un emploi fig. de « charger, mettre sur » (cf. le syntagme fréq. et synon. metre sus a qqn).