ADJONCTIF, IVE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST. − 1. 1747 (1740 1
reéd.)
adjonctif subst. masc., gramm. (
G. Girard,
Les Vrais principes de la lang. françoise, pp. 92-95 : Ce qui est mis par addition, pour apuyer sur la chose ou pour énoncer le mouvement d'ame, se place comme simple Acompagnement : c'est pourquoi je le nommerai
Adjonctif. (...)
Monsieur, quoique le mérite ait ordinairement un avantage solide sur la fortune; cependant, chose étrange! nous donnons toujours la préférence à celle-ci. (...) L'
Adjonctif est dans le premier membre de la période
monsieur, dans le second ces deux mots
chose étrange. Car, peu essenciels à la proposition, ils ne sont là que par forme d'accompagnement : l'un pour apuyer par un tour d'apostrophe : l'autre pour joindre à l'expression de la pensée celle d'un mouvement de surprise et de blâme);
2. 1841
adjonctif adj. sens gén. (
J. Boucher de Crevecœur de Perthes,
De la Création, essai sur l'origine et la progression des êtres, IV, p. 525 : La vie n'est pas plus divisible qu'elle n'est
adjonctive).
Peut-être empr. au b. lat.
adjunctīvus adj., gramm., attesté dep. le
ives.,
Diomède, Donat, dans le syntagme
adiunctivus modus « mode subj. » ds
TLL s.v., 705, 1; puis entre 491 et 518 : dans
coniunctio adiunctīva, loc. cit. s.v., 705, 10 :
Prisc.,
gramm., III, 93, 13 : species coniunctionum sunt : copulativa, ... adiunctiva, causalis ...; 95, 15 : adiunctivae sunt, quae verbis subiunctivis adiunguntur, ut : si, cum, ut. Mais le sens suppose plutôt une création sur
adjoindre, anal. de
subjonctif.