ADJOINDRE, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. 2
emoitié
xiies. trans. (obj. inanimé) « ajouter » (
Dial. Grégoire, éd. Foerster, 278, 10 :
aioindanz auoc ke quant il ce faisoit par iors et par nuiz senz entrecessement et quant ia sa force por la famine et por lo trauailh del tot astoit chaüe, dunkes enseniat par queil ordene la diuine merciz le gardat);
2. fin
xiies. trans. (obj. inanimé) « réunir » (
Li sermon saint Bernart, éd. Foerster, 34, 21 ds T.-L. : Ensi
aiunt om senz nul altre entresoyure l'estinte lumiere a la lumiere ki luist et ki art);
ca 1200 réfl. « se réunir, se joindre à (d'une chose) » (
1recontinuation de Perceval, ms. T., éd. Roach, 8463 : A la char qui ert blanche et tendre
S'ajoinst li ors tot maintenant);
xiiies. réfl., « se lier, se donner à (de personnes) » (
Serm. du XIIIes., ms. Mont-Cassin, fol. 98b ds
Gdf. : Et
agoingnent soi a tous les diables d'infer par les males oueuvres qu'il font). À partir du
xives.
adjoindre par réfection étymol. (
cf. part. passé substantivé, 1337, A.N. J.J. 70, f
o126 v
ods
Gdf. Compl. : Nostre dit
adjoinct).
Du lat.
adjungěre, attesté dep. Plaute au sens 2, trans. (obj. inanimé) (
Curc., 190 ds
TLL s.v., 710, 71 : iam huic voluptati hoc adiunctum est odium); réfl., suj. animé (
Aul., 236,
ibid., 707, 26 : quam ad probos propinquitate proxime te adiunxeris, tam optumum est);
cf. lat. médiév., 791 (
Trad. Frising., 144 ds
Mittellat. W. s.v., 195, 54 : si ... quis ... in servitium Dei sacerdotali officio se adiunxerit); au sens 1 : « ajouter (par la parole) », lat. class., constr. soit avec inf., soit avec
ut (ds
TLL s.v., 709, 49-63;
cf. lat. médiév. constr. avec
quod, anno 1185,
Chartae archiep. Magdeburgensis, 411 ds
Mittellat. W. s.v., 196, 39).