ADJACENT, ENTE, adj.
Étymol. ET HIST. − 1. (D'inanimés) 1314 anat. « situé auprès, contigu »,
Mondeville,
Chirurgie, 1, 177 (SATF.), Delboulle d'apr.
Quem. : En estraignant plus fort la plaie et en relaschant les parties
adjacentes petit à petit; 1324 géogr. «
id. »
(Arch. nat., JJ 62, fol. 89 r
ods
Gdf. Compl. : Es trois valees
adjacens a ces diz lieus); 1751 géom. «
id. » (
Encyclop. t. 1 :
Adjacent ce qui est immédiatement à côté d'un autre. On dit qu'un angle est
adjacent à un autre angle, quand l'un est immédiatement contigu à l'autre...);
2. (D'animés) 1313-1317 « situé près de l'autre, voisin »
adjecent (graphie influencée par
jeter, souvent noté
jecter) (
Geffroi de Paris,
Chron., 4964, W. et D. ds
Gdf. : Et si vous puis bien creanter Qu'enfer i fu noir et puant, Les ames getant et ruant; Dyables i ot plus de .c. Qui tuit sailloient
adjecent Por les ames a elz atrere).
Empr. au lat.
adjacens, part. prés. de
adjacēre « être situé auprès » (cont. géogr.) dep.
César,
De bello gallico, liv. 6, chap. 33, § 2 ds
TLL s.v., 663, 63 : ad eam regionem, quae ad Aduatucos adiacet; attesté presque uniquement dans cet emploi en lat. class.; part. prés. empl. comme adj. ds
Frontin,
De aquis, 11,
ibid., 664, 24 : hortis adiacentibus, et très fréquemment, en lat. médiév., dans les actes jur. (voir
Mittellat. W., s.v., adjacens, 182, 45-68).