ADIVE, subst. masc.
Étymol. ET HIST.
I.− Subst. masc. 1. 1490
adit « chacal » (
Commynes,
Mém., VI, 7, Soc. de l'H. de Fr. ds
Gdf. : [en Barbarie : Afrique du Nord] Une espece de petiz lyons, qui ne sont point plus grans que de petiz regnards, et les appeloient
aditz);
2. 1553
adil «
id. » (
Belon,
Observations, f
o162 r
o, éd. 1553 ds
Gdf. : D'une beste d'Asie nommee
adil. C'est une beste entre loup et chien).
II.− Subst. fém. 1667
adive «
id. » (
D'Ablancourt Perrot,
Afrique de Marmol ds
Rich. t. 1 1680 : Les
adives sont rusées). Masc. dep.
Ac. 1835, au
xviiies. (
Encyclop. t. 1 1751) forme
adire, subst. masc.
Adire ds
Lar. encyclop. a remplacé
adive de
Lar. 20e.
Empr. à l'esp.
adive « sorte de chacal du Turkestan », attesté dep.
ca 1330 (
Infante D. Juan Manuel,
El Conde Lucanor o Libro de Patronio, ed. Henríquez Ureña, B.A., Losada, 1941) ds
Cor. (var. esp.
adiva, Juan Ruiz,
Libro de Buen Amor, ed. Cejador, M. 1914 ds
Cor.). L'esp.
adive est lui-même empr. à l'ar.
di'b « chacal » passé en esp. avec son art. La forme fr. mod.
adive est prob. un réemprunt puisque l'
Afrique de Marmol, de Perrot d'Ablancourt est un récit de voyage trad. de l'esp. (selon
R. Zuber,
Les «
Belles Infidèles »
et la formation du goût classique, Perrot d'Ablancourt et Guez de Balzac, 1968, p. 238 et p. 239, note 48).