ADEPTE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST. − 1. 1630 « alchimiste initié à la formule du grand œuvre » (J. B. van
Helmont,
Lettre au P. Mersenne, 19 déc. 1630 ds
Mersenne,
Correspondance, éd. Tannery et De Waard, t. 2, p. 586 ds
R. belge Philol. Hist., t. 26, p. 69 : Parlant mal de toute la Cabale, l'on injurie ces rares personnages des
Adepts); 1631 «
id. » (
ibid., 14 fév. 1631,
id., t. 3, p. 108,
ibid., p. 75 : Je vous prie ne me donner le titre d'
Adepte, car je ne le merite);
2. p. ext. 1775 « personne initiée à un art » (
D'Alembert,
Éloges, Callières ds
DG : L'art de la versification était le secret d'un petit nombre d'
adeptes).
Empr. au lat. des alchimistes
adeptus, substantivation du part. passé de
adipisci, litt. « celui qui a atteint », empl. d'apr.
Du Cange s.v. par Paracelse [1493-1541] et Helmont [l'aut. de l'attest. de 1630 : J. B. van Helmont 1577-1644] comme équivalent du lat.
mysta et du gr. ε
̓
π
ο
́
π
τ
η
ς; ext. de sens 2 à partir de 1 ne fait pas difficulté, mais l'infl. de l'angl. (
Mack. t. 1 1939, 102 et 178) n'est pas à exclure : l'angl. utilise à partir de 1663 lat.
adeptus, à partir de 1685
adept au sens de « celui qui est initié dans une société secrète »
(NED); à noter la vitalité du mot en angl. :
adeptical (1662,
J. Chandler,
Helmont's Oriatrike, 157 ds
NED);
adeptist, (
id., id. 2,
ibid.).