ADENTER, verbe trans.
Étymol. ET HIST. − 1. a) 1160-1174 « tomber la face contre terre » intrans. (
Wace,
Rou, III, 8113, éd. Andresen ds T.-L. : Mult veissiez homes tumber, Les uns sor les altres verser E trebuchier e
adenter);
b) 1165-1170 « faire tomber (qqn) la face contre terre » trans. (
Benoit de Ste Maure,
Roman de Troie, éd. Constans, 24.249,
ibid. : Fiert et chaple, maint en
adente, Maint en ocit, maint en crevente); qualifié de
v. lang. ds
Ac. Compl. 1842; 1584 mar., Nicot ds
Jal2; 1752-1771
Adenter un vaisseau (
Trév. : ... c'est mettre son embouchure [1771 : orifice] en bas et le cul [1771 : fond] en haut. Ce terme est bas, mais fort usité chez le peuple [1771 : ... est populaire]. On
adente les vaisseaux, de peur qu'il n'y touche quelque chose de malpropre);
2. 1606 charpent. « fixer (comme par des dents) » (
Nicot s.v. : Adenter : est enchasser une pièce en autre, si que l'enchassée
adente & morde dans l'autre. On dit aussi
adenter une eschelle à un mur quand l'eschelle a deux crochets et agraphes larges de fer et addossée au mur, agraffe le haut dudit mur, pour monter plus à ferme...).
1 dér. de
adent*, adv.; 2 dér. de
adent*, terme charpent.