AD(E)LAISI, ADELAIZI,(ADLAISI, ADELAISI) adj. et subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 2
emoitié
xvies. « celui qui a du loisir, désœuvré » (
Aubigné,
Le Primtems, I, 54 ds
Hug. s.v. deloisir : Ceux qui n'ont à compter que leurs feinctes douleurs... Que le mal contrefaict qu'eux mesmes ilz se donnent... Si ces
adeloizis eussent fondé leurs pleurs Sur les justes courroux qui mon ame environnent, Les souspirs inconstans qui de leur sein frissonnent Ne seroyent feinctz, non plus que feinctes leurs douleurs), attesté seulement au
xvies.; demeuré vivant dans les dial. du Nord Ouest (norm. ds
Moisy 1885
s.v. adelaisi, Dum. 1849.
s.v. adlaisi, qui signale aussi le terme en Vendée; ang. ds
Verr.-On.) et de l'Ouest (poit. ds
Lalanne,
Gloss. patois-poit. s.v. adelzi).
Issu du syntagme
a deloisir empl. comme adj. au sens de « inoccupé, qui a du loisir » attesté aux
xveet
xvies. (dep.
Myst. de la Passion, f
o154 c ds
Gdf. s.v. deloisir : Vous estes bien a deloisir D'aller a ceste heure moucher); lui-même issu du croisement entre
estre a loisir* « avoir du temps à perdre » (dep.
Brantôme, II, 208 ds
Lexique Brantôme ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, X, 296) et
estre de loisir* « avoir le temps » (1581,
Oudin-Veneroni,
Dic. fr. et ital., 245a : être de loisir : stare in otioso);
cf. : à de loisir, loc. adv. ds
Brantôme,
Dames, II, 9, 252 ds
Hug. : Dans une chambre bien à de loisir).