ADAPTER, verbe trans. Étymol. ET HIST. − 1. 1270 trans. adapter a « appliquer (qqc.) à » suj. et obj. inanimés, sens propre (?) ( Introd. d'Astron., Bibl. nat. 1353, f o33a ds Gdf. Compl. : Quand ad Mercure puet meauz estre adaptee cele des epicercles); ca 1300 id. « id. » emploi fig. ( Macé, Bible en vers, f o118 [Cantique], 1 recol. ds Littré : L'odor de ta boche en tel guise Sera come l'odor de pomes; Et nous cete odor adaptomes Tot plainement à la doctrine [d'apr. Herzog, Lexicalisches aus Macé de la Charité, Vienne, 1909 : adapter ceste odor a la doctrine « damit vergleichen »]); 1492 réfl. soi adapter contre « aller, dans son application, contre (les intérêts de qqn) », d'un inanimé ( N. Gilles, Annales, II, f o155 ds Gdf. Compl. : Et fut trouvé que la dicte sentence se adaptoit directement contre ledit duc de Bourgoigne et ses adherens et non contre aultre); 2. 1405 réfl. soi adapter a « se préparer à (qqc.), d'une personne » ( Adv. a Is. de Bav., Bibl. nat., f o7b, ibid. : Le roy doit cognoistre sa condition et sa complexion et doit par le conseil de ses phisiciens soy adapter a besoigner continuelment es besoignes de son royaume).
Empr. au lat. adaptare, au sens propre « ajuster à » dep. Suétone, Otho, 12 ds TLL s.v., 569, 71 (seule attest. av. lat. chrét.); emploi fig. fréq. en lat. chrét. ( Irénée, 1, 3, 6, ibid., 569, 78 : ad figmentum... adaptantes parabolas); cf. avec soi adapter contre (d'un inanimé) : Irénée, 2, 5, 3, ibid., 569, 81; haec autem omnia adversus omnes... adaptabuntur, d'où 1; 2 dep. Irénée, 1, 13, 3, ibid., 570, 11 : adapta te ut sponsa sustinens sponsum suum ( cf. Grég. de Tours, Hist. Fr., 7, 29, ibid., 570, 12 : se ad percutiendum aptat), ce sens est en lat. class. rendu par aptare.
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