ACÉPHALE, adj. et subst.
Étymol. ET HIST. − 1. 1375 fig. « sans chef » (
Raoul de Presles,
Cité de Dieu, 2, Exp. sur le chap. 22 ds
R. hist. litt. Fr., I, p. 487 : Après il y a batailles qui s'appellent
acéphales, c'est-à-dire qu'ils n'ont point de chief, si comme sont les compaignes);
2. 1518 surnom donné à la secte monophysite des Eutychiens, dans trad. (Trad.
Platina,
Faicts et gestes des saincts Peres, 46 v
o,
ibid. : En ce temps sourdit une heresie qu'on appeloit
acephale);
3. 1527 « décapité, sans tête » (Fr.
Dassy,
Peregrin, f
o35,
ibid. :
acéphale et descapité);
4. 1799 zool. « qui n'a pas de tête » (
Ac. :
Acéphale. Qui n'a point de tête : insectes
acéphales...).
Empr. ou lat.
acephalus (dep. début
iies.,
Velius Longus,
Gramm. éd. Keil, VII, 54, 10 ds
TLL s.v., 356, 25, métrique : acephalus versus); 1 ds
Isidore,
De eccles. off., 2, 3, 1 ds
Blaise 1954, en parlant de clercs non soumis à l'autorité épiscopale; 2 ds
Isidore,
Orig., 8, 5, 66 ds
TLL s.v., 356, 35 : Acephali dicti, id est sine capite, nullus enim eorum reperitur auctor...; 4 en lat. médiév., hist. nat.,
xiiies.,
Nicolaus,
Anat. 76 ds
Mittellat. W. : animal akhephalum, quod dicitur carere capite. − Le lat. remonte lui-même au gr. α
̓-κ
ε
́
φ
α
λ
ο
ς « sans tête ».