ACUTESSE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1834, Balzac,
sup. − Néol. selon
Besch. 1845, qui ajoute : ,,peut être d'un heureux emploi figuré``.
Prob. empr. à l'ital.
acutezza (dér. de
acuto « aigu » < lat.
acutus. voir
aigu*
; Kohlm., 27) d'abord attesté au sens fig. :
xives. « qualité pénétrante et intense (d'un songe) » ds
Ottimo commento della Div. Commedia ds
Batt.; fin
xve, début
xvies. « acuité d'esprit » ds
La Commedia di Dante con la nova espositione di Aless. Vellutello, Par. 22-126,
ibid.; cf. contemp. de l'empr. fr. : 1817-1832
Leopardi,
Zibaldone, I, 81 : [costoro] notano con molta acutezza il fenomeno. L'ital.
acutezza est attesté au sens propre de « qualité aiguë (d'une pointe, d'un diamant) » seulement dep. le
xvies., Ben. Cellini,
ibid. L'hyp. d'une formation sav. à partir du lat.
acutus est moins probable étant donné d'une part la vitalité et la fréquence du mot ital., et d'autre part l'application par Nodier de
acutesse à un Italien (Ch. Nodier [1780-1844] ds
Lar. 20es.v. : La pétulance chevaleresque, la fougue de mœurs et l'
acutesse de mots de l'Italien Mercutis).