ACROTÈRE, ACROTÉRIUM, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1547 archit. « piédestal situé au milieu et aux extrémités d'un fronton, et destiné à porter des statues ou d'autres ornements » (
J. Martin,
Annotat. s. Vitruve s. p. ds
Quem. t. 1 1959
s.v. : Acroteres se prennent pour certains petitz pilastres, ou piedestalz);
2. 1606 mar.,
Nicot s.v. : Acrotères, sont promontoires, ou lieux qu'on voit de loin en la mer.
Empr. au lat.
acrōtēria, -ōrum, neutre plur. attest. au sens 1 « supports saillants, stylobates » (
Vitruve, 3, 5, 13 ds
TLL, 434, 57-60 : membra omnia, quae supra capitula columnarum sunt futura, id est... tympana fastigia acroteria, inclinanda sunt in frontes suae cuiusque altitudinis parte), lui-même empr. au gr. α
̓
κ
ρ
ω
τ
η
́
ρ
ι
ο
ν « piédestaux au milieu et aux côtés des frontons dans les édifices pour soutenir des statues » (
Platon,
Critias, 116 dds
Bailly s.v.), et au sens 2 « promontoires » (
Vitruve, 5, 12, 1 ds
TLL, 434, 52-54 : portus naturaliter si sint bene positi habeantque acroteria sive promunturia procurrentia) du gr. α
̓
κ
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ω
τ
η
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ρ
ι
ο
ν «
id. » (
Hérodote, 4, 43 ds
Bailly s.v.).