ACROBATE, subst.
Étymol. ET HIST. − 1. 1751 hist. anc. (
Encyclop. t. 1 :
Acrobates s.m. (Hist. anc.) espèce de danseurs de corde); 1835 terme gén. (
Ac. : Acrobate, s. des deux genres. Danseur, danseuse de corde);
2. 1885 p. ext. « artiste qui fait des exercices au sol ou en hauteur » (
Gde Encyclop. s.v. : Aujourd'hui, on englobe et l'on confond sous ce même nom d'
acrobates, avec les danseurs de corde, les faiseurs de tours d'équilibre, les gymnastes, les clowns, les hercules forains, les faiseurs de trapèze, en un mot tous ceux qui font preuve de force ou d'adresse, de courage et d'agilité de quelque façon et par quelque procédé que ce soit, dans les exercices d'équilibre); d'où
a) emploi fig. 1842 fam. péj. « personne habile » (
A. Pommier,
Crâneries et dettes de cœur, p. 153 : Mais vos auteurs, à vous, ce sont des
acrobates, Des arlequins dansant et brandissant des battes...);
b) p. anal. 1901 pop. « aide-déménageur » ds
Esn. 1965; 1930
id. « déchargeur de wagons »
ibid.; c) p. anal. 1820 zool., peu us. « mammifères marsupiaux », ainsi dénommés à cause de leurs qualités de grimpeurs et de voltigeurs. (
Desmarest,
Mammologie ou Description des espèces de mammifères, éd. Agasse, p. 37, 72
egenre : 1
oles pétauristes proprement dits, et 2
oles
acrobates).
Empr. au gr. α
̓
κ
ρ
ο
́
ϐ
α
τ
ο
ς « qui marche sur la pointe des pieds ». Équivalent sém. du fr.
acrobate : gr. σ
χ
ο
ι
ν
ο
ϐ
α
́
τ
η
ς.
[Dans le
Ménagier de Paris, éd. Soc. Bibliogr. fr., t. 2, p. 124 : Menestrels huit francs, sans les cuillers et autres courtoisies; et feront le regart et les
acrebades. Acrebade est obscur; représente-t-il une évolution pop. du même gr. α
̓
κ
ρ
ο
́
ϐ
α
τ
ο
ς? signifierait-il « évolution de funambule »?].